L'Article Adrenaline | |
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Une fois de plus, me voilà dans l'obligation de dire que ce film est un véritable chef-d'œuvre du cinéma amateur, et croyez-moi, je pèse mes mots. Peu de choses séparent "DIWALL" d'une véritable production professionnelle : Tout y est, rien ne manque, et une fois de plus, ce film prouve que l'on peut faire des choses sensationnelles avec des moyens réduits. La passion suffit... Et le talent aussi. Ces deux ingrédients on les retrouve à chaque seconde de ce long métrage. Synopsis : Dans notre civilisation, une race veut vivre en paix avec les humains. Une histoire d'amour va naître entre deux êtres que l'intolérance des hommes risque de séparer. |
La race en question c'est celle des vampires, mais des vampires modernes, insérés dans la société, qui réussissent à survivre grâce a une substance qui leur évite d'aller égorger à tout va. Tout pourrait aller au mieux dans le meilleur des mondes, s'il n'y avait pas un infâme prêtre fanatique et déjanté. L'homme d'Église, plus pêcheur que le dernier des salauds, leur mène une bataille à mort aidé d'une armada d'hommes de main à sa solde. Alors évidemment, au milieu de tout cela, une histoire d'amour qui naît entre un vampire et une "humaine" n'est pas facile a assumer... Et oui, car en plus d'être un film fantastique bourré d'action, "DIWALL" est aussi une belle histoire d'amour et de tolérance qui évite haut la main de tomber dans la niaiserie. Un superbe combat entre le bien et le mal, ou les rôles sont inversés. |
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Je ne vais pas y aller par quatre chemins. L'introduction du film est déjà en elle-même très professionnelle. Tout au long du film, l'équipe n'hésite pas à aller dans des lieux publics pour tourner leurs plans : rues passantes, bars, supermarché, et même boite de nuit... En général l'éclairage et le son sont excellents (juste un petit bémol pour des passages qui sont post-synchronisés et ou le son est trop pêchu par rapport au reste du film). La musique colle admirablement aux images, on retrouve dans la BO des morceaux de Éric Serra, Ben Harper, Massive Attack, Stereophonics... Les effets spéciaux sont eux aussi très réussis, retouche image par image, fonds bleus (avec quelques petites imperfections dues à la stabilité de la caméra). Les cascades et les combats manquent parfois d'un peu de pêche, peut être à cause du montage, mais restent très sympas. Les plans sont recherchés et on sent les hommages à Tarantino, Besson ou Woo, notamment dans une excellente joute médiévale à la manière de "Bullet In The Head", où les chevaux sont remplacés par des voitures et les lances par des flingues. Pour finir, les acteurs eux aussi sont tout à fait crédibles. |
DIWALL (1999) ON EST LA, ON EST BIEN Production et RIGGSART Production Réalisation : Ludovic ELIA, Thibaut HERBET, Dorian TABONE Avec : Thibaut HERBET, Claire POTEL, Julien BARNIER, Dorian TABONE, Ludovic ELIA, Aurore PINEAU... VHS Couleur 01H15 + bêtisier 25 min |
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INTERVIEW DE LUDOVIC ELIA CO-REALISATEUR (28/08/2000) Avant tout j'aimerais en savoir un peu plus sur toi et ton équipe : âges, situations, la manière dont vous vous êtes connus etc... J'ai 23 ans, Thibaut Herbet à 19 ans et Dorian Tabone à 20. J'ai rencontré Thibaut en première année d'un DEUG de Communication à Avignon. Il m'a présenté à son meilleur ami, Dorian, étudiant dans une prépa de ciné à Montpellier. Avant de les rencontrer, j'avais déjà une équipe de tournage : "RiggsArt". Dorian et Thibaut avaient de leur coté réalisé quelques petites parodies et ils avaient écrit un synopsis sur une histoire de vampires. Après leur avoir mon travail, ils m'ont demandé des conseils pour réaliser leur fiction, mais très vite, de consultant en réalisation, je suis passé dans l'équipe de réalisation. Qu'est-ce qui vous a amené à vouloir réaliser ? En ce qui me concerne, l'envie de réaliser m'ai venue de ma passion pour les cascades. Plus jeune, dès que j'ai pu 'emprunter' la caméra de mes parents, je me suis filmé en train de sauter du toit, de me bagarrer avec mes amis, de mettre le feu a mes bras (et oui !)... Et puis j'ai progressivement développé des histoires plus complètes. J'ai alors rencontré mes compères de RiggsArt. Quelles sont vos influences : films, réalisateurs... ? Je suis un spectateur 'facile'. J'aime bien tout les genres. Je peux tout aussi bien aller voir au cinéma Independance Day, La Neuvième Porte ou Le Goût Des Autres... Donne-moi des informations techniques sur le film : format, montages, effets spéciaux, durée du tournage, si vous avez eu du mal à le tourner, si des gens vous ont aidé, les réactions de votre entourage (famille, amis...) ? Nous avons tourné avec deux caméras DV de Sony : La VX9000 d'épaule et TRV900 de main. Le montage a été effectué sur un PC 700 Mhz, 120 Mo de Ram, 4 disques durs pour un total de 35 Go, une carte d'acquisition analogique, la Miro DC20, et le logiciel Adobe Premiere 4.2. Les effets spéciaux ont été, en ce qui concerne les yeux noirs et les dents, retouchés image par images avec Video Paint de Media Studio. Le fond bleu est un local de 35 m² moquetté en bleu et avec un drap bleu mural de 25 m². Tout les coups de feu du film sont générés par des filtres de Premiere. Il est important de souligner qu'il ma fallut en moyenne 1h pour faire 2 à 3 secondes de yeux noirs (idem pour les dents qui poussent). Le tournage a eu lieu de mars à juillet 1999, les week-end et quelques soirs en semaine. Le plus délicat fut de tourner à Avignon pendant le Festival (d'où maintenant une certaine animosité pour cette manifestation). Et puis le problème principal été surtout de faire concorder les plannings des bénévoles qui travaillaient pour que tout le monde y trouve son compte. Nos familles étaient un peu intrigués par ce tournage que nous gardions secret et furent emballées par le résultat. Ils attendent tous le second... Ou en est le tournage du 2ème long ? Le tournage du deuxième a duré de mi-juin à fin juillet 2000, à plein temps, ce qui est à la fois très intéressant a faire, mais aussi très fatigant (surtout les 7 derniers jours où nous tournions le soir de 10h à 5h). Je viens juste de finir de le monter et nous allons bientôt faire une première au cinéma Utopia à Avignon, comme nous l'avions fait pour le premier. Ce nouveau film s'appelle Entre Chiens Et Loups et crois-moi, c'est pas pour me vanter, mais je crois que nous avons fait encore plus fort queDiwall ! Une vrai équipe de tournage, des répétitions, un budget de 30 000 francs... | |
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